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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/316

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IX.
RIEN N’EST À DÉDAIGNER.

Il n’y a rien qui ne puisse être utile aux mortels. Dans l’adversité, ce qu’on méprisait devient précieux. Ainsi, lorsqu’un vaisseau est submergé, l’or, entraîné par son poids, tombe au fond des eaux, et les rames légères servent de soutien aux naufragés. Lorsque le clairon sonne, le fer menace la gorge du riche ; mais le pauvre, sous ses haillons, nargue la fureur des combats.


X.
EXHORTATION À ULYSSE.

Abandonne tes États et vogue vers des bords étrangers, jeune héros. Une plus noble carrière s’ouvre devant toi. Brave tous les dangers. Visite tour à tour et les rives de l’Ister, aux limites du monde, et les contrées glacées de Borée, et le paisible royaume de Canope, et les climats qui voient renaître Phébus, et ceux où il termine sa carrière. Roi d’Ithaque, tu dois descendre plus grand sur ces plages lointaines.