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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/318

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de l’Hybla, et notre odorat repousse souvent les parfums du romarin. Comment un objet pourrait-il nous plaire plus ou moins qu’un autre, si la nature n’avait, à dessein, établi cette lutte parmi nos sens ?


XIII.
L’AUTOMNE.

Déjà l’automne avait rafraîchi l’ombre des bois ; déjà Phébus dirigeait ses coursiers brûlants vers sa station d’hiver ; déjà le platane s’enorgueillissait de son feuillage ; déjà la vigne, émondée du superflu de ses rameaux, se couvrait de grappes : enfin, l’œil ravi voyait se réaliser toutes les promesses de l’année.


XIV.
GÉNÉRATION DIVERSE DES ANIMAUX.

C’est au moment où la nature déploie ses plus riches dons, lorsque les fruits sont mûrs, que le corbeau recommence sa couvée ; sitôt que l’ourse a mis bas ses petits, elle les façonne avec sa langue[1] ; les poissons frayent sans goûter les plaisirs de