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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/338

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NOTES


CHAPITRE I. 1 Num alio furiarum genere declamatores inquietantur ? — C’est ici que commence, à proprement parler, le Satyricon ; tout ce qui précède est regardé comme une interpolation par les meilleurs éditeurs et commentateurs de Pétrone.

2 Succisi poplites membra non sustinent. — Allusion aux soldats vaincus, auxquels on coupait les nerfs des jarrets pour les empêcher de fuir.

CHAPITRE II. 1 Non magis sapere possunt quam bene olere qui in culina habitant. — On nous pardonnera d’avoir traduit ces mois par le proverbe trivial : « Un cuistre sent toujours sa cuisine. » C’est qu’il rend parfaitement le sens du latin, et qu’en outre le mot de cuistre s’applique très-bien à ces pédants ridicules, à ces déclamateurs dont parle Pétrone, lesquels, au lieu de former l’esprit et le goût de leurs élèves, ne leur enseignent qu’à couvrir des lieux communs d’un déluge de périodes mielleuses et d’expressions boursouflées, et réduisent l’éloquence à une harmonie puérile, à de vaines antithèses.

2 Homericis versibus canere non timuerunt. — Toutes les éditions de Pétrone que nous avons sous les yeux portent simplement canere timuerunt ; mais nous pensons, avec Heinsius, qu’il faut lire non timuerunt ; sans cette négation, le passage n’a plus de sens. Pétrone vient de dire : Nondum umbraticus doctor ingenia deleverat quum Pindarus et novem Lyrici…. canere timuerunt. Quel serait donc ce talent dans toute sa force, qui ne servirait qu’à craindre d’imiter la sublimité d’Homère ?

CHAPITRE IV. 1 Improbasse schedium Lucilianæ improbitatis. — Pétrone parle ici du talent de l’improvisation. Schedium est un canevas, une matière traitée sur-le-champ et sans préparation. Improbitas Luciliana est pris dans le même sens que ce passage de Martial : Improbos Phædri jocos, c’est-à-dire les plaisanteries audacieuses de Phèdre.

CHAPITRE VIII. 1 Omnes mihi videbantur satyrion bibisse. — « Le satyrion, dit Pline, est un fort stimulant pour l’appétit charnel. Les Grecs prétendent que cette racine, en la tenant seulement dans la main, excite des