Aller au contenu

Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trement, s’attiraient, par une espèce de contagion, la peine que méritait le crime expié. Voyez, à ce sujet, Virgile, égl. VIII, v. 101 :

Fer cineres, Amarylli, foras : rivoque fluenti,
Transque caput jace : ne respexeris. . . .


Claudien, Quatrième consulat d’Honorius, vers 330 :

Trans caput aversis manibus jaculator in altum
Secum rapturas cantata piacula taedas ;


et Némésien, églogue iv :

Quid prodest, quod me pagani mater Amyntae
Ter vittis, ter fronde sacra, ter thure vaporo
Lustravit, cineresque aversa effudit in amnem.

2 Aut cadaver. — Les anciens regardaient comme une très-grande impureté, qu’il fallait expier, de toucher un corps mort. Cette superstition leur venait des Grecs, auxquels elle avait probablement été transmise par les Hébreux ; car nous lisons au livre des Nombres, chapitre 60, verset 9 : Celui qui touchera un corps mort sera impur pendant sept jours ; mais s’il jette sur lui de cette eau le troisième jour et le septième, il sera purgé.

3 Lorum in aqua. Expression proverbiale. Martial (liv. VII, épigr. 58) l’a employée dans le même sens :

.   .   .   .   .   Madidoque simillima loro
Inguina.   .   .   .  


et livre X, épigramme 55 :

Loro quum similis jacet remisso.

4 Lunæ descendit imago, Carminibus deducta meis. Les anciens croyaient que les magiciennes avaient le pouvoir de faire descendre la lune du ciel par la force de leurs enchantements, et surtout en frappant sur des bassins d’airain. Ovide se moque ainsi de cette superstition, dans son poëme des Cosmétiques, versets 41-42 :

Et quamvis aliquis temesœa removerit aera,
Nunquam Luna suis excutietur equis.