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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/442

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Cependant il s’est montré plus crédule dans l’élégie 1 du livre II des Amours (v. 23-24) :

Carmina sanguineae deducunt cornua Lunae,
Et revocant niveos Solis euntis equos.


Ce dernier vers exprime la même idée que ceux de Pétrone :

.   .   .   .   .   Trepidusque furentes
Flectere Phœbus equos revoluto cogitur orbe.

CHAPITRE CXXXV. 1 Musa Battiadœ veteris. — C’est-à-dire la muse antique de Callimaque, parce que ce poëte, fils de Battus, composa un poëme sur Hécalès.

CHAPITRE CXXXVI. 1 Tales Herculea Stymphalidas arte coactas. — Les Stymphalides, oiseaux d’une prodigieuse grandeur, qui infestaient les bords du lac Stymphale, en Arcadie. Pausanias (liv. VIII) rapporte qu’ils persécutaient si cruellement les habitants de cette contrée, que ceux-ci supplièrent Hercule de les en délivrer. Ce héros en vint à bout par le secours de Minerve qui lui conseilla de faire un grand bruit en frappant sur des chaudrons : ce qui réussit ; car ces oiseaux, épouvantés, quittèrent le pays et se réfugièrent dans l’île d’Arétie. Pétrone appelle ce stratagème ars herculea, pour le distinguer des autres travaux d’Hercule, qui avait coutume de vaincre par la force et non par l’adresse, vi, non arte.

2 Tribus nisi potionibus e lege siccatis. Conformément à la loi des buveurs, qui ordonnait à chaque convive de boire trois, ou trois fois trois rasades, et qu’Ausone a ainsi formulée :

Ter bibe, vel toties ternos, sic mystica lex est.


Suétone, dans la Vie d’Auguste, et Platon, dans sa République, font mention de cette coutume.

CHAPITRE CXXXVII. 1 Occidisti Priapi delicias, anserem omnibus matronis acceptissimum. L’oie était consacrée à Priape, parce que, selon plusieurs auteurs anciens, et Pausanias, entre autres, ce ne fut pas en cygne, mais en oie que Jupiter se métamorphosa pour séduire Léda. C’est ce que l’on trouve exprimé d’une manière positive dans le poëme de Ciris, attribué à Virgile :

.   .   .   .   Formosior ansere Ledœ.

2 Atque esto, quidquid Servius, et Labeo. Servius Sulpicius, jurisconsulte très-estimé, non-seulement pour son érudition, mais encore pour la vigueur avec laquelle il résista aux entreprises de César, en disant