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Page:Pétrone - Satyricon, trad. Héguin de Guerle, 1861.djvu/96

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les douceurs du repos ? — À la bonne heure ! dit-elle, qu’Ascylte y passe à son tour[1]. — Aussitôt fait que dit : mon écuyer change de monture, et le voilà qui, sous le poids de ses impures caresses, broie les membres de mon pauvre compagnon. Témoin de cette scène, Giton riait aux éclats. Quartilla n’avait pas manqué de le considérer avec attention : — À qui appartient, dit-elle, ce jeune Adonis ? — C’est mon frère, lui répondis-je. — Pourquoi donc, reprit-elle, n’est-il pas encore venu m’embrasser ? — À ces mots, elle le fait approcher, le baise tendrement ; et, glissant sa main sous la robe de Giton, elle parcourt ses attraits novices, puis elle ajoute : — Ce bijou servira demain à me donner l’avant-goût du plaisir. Pour aujourd’hui, servie par un hercule, je ne me rabats point sur un pygmée.


CHAPITRE XXV.

À ces mots, Psyché, s’étant approchée de sa maîtresse, lui dit en riant je ne sais quels mots à l’oreille : — Oui ! oui ! s’écrie tout à coup Quartilla ; l’idée est heureuse. Pourquoi pas ? Quelle plus belle occasion peut s’offrir de délivrer Pannychis du fardeau de sa virginité ? — Sans plus attendre, on introduit une jeune fille assez jolie, qui ne paraissait pas avoir plus de sept ans (la même qui était venue à notre auberge avec Quartilla). Aussitôt tous les assistants d’applaudir et de presser l’accomplissement de ce mariage. Moi, frappé de stupeur, j’allé-