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On peut aussi exprimer les deux autres principes (II) (III), en se rapportant à une condition [119] :


()

()


c’est-à-dire : l’affirmation simultanée d’une condition et de sa négation est une condition absurde [1191] ;
tandis que : l’affirmation alterne d’une condition et de sa négation est une condition illusoire [1191].

Au principe (III’) on peut aussi donner la forme plus simple [119] :


()

121. La simplicité excessive du principe d’identité pourrait faire douter de sa fécondité. Dans plusieurs livres j’ai lu, en effet, que de l’affirmation tautologique «  » on ne saurait rien tirer ; mais il n’en est pas ainsi.

Tout le monde sait, par exemple, que


c’est-à-dire que : trois nombres qui vérifient l’égalité «  » vérifient aussi l’égalité «  », et réciproquement. Par suite, la vérité de chacune de ces égalités peut servir comme preuve de la vérité de l’autre.

Ainsi donc, pour démontrer que


il suffit de savoir que


et que (sans aucune )


c’est-à-dire : un fait arithmétique (qui dépend de la signification des symboles «  » et «  ») et un fait logique (qui ne dépend pas de la signification du symbole «  ») à savoir une application immédiate du principe d’identité.

De même, pour démontrer que