Page:Pages choisies, par Herbert George Wells, 1931.pdf/17

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fiction, Wells fait surgir, de la mer cette fois, Miss Waters (1), une sirène, une vraie, qui finit en queue de poisson, s’échoue sur une plage anglaise de la Manche, s’adapte prestement à son nouveau milieu, s’y trouve à l’aise et enchaîne tous les cœurs. Dans une nouvelle simplement intitulée L’Etoile,. Wells décrit l’approche vertigineuse, signalée par les astronomes, d’un corps céleste inconnu qui bouleverse le système solaire et menace d’anéantir notre minuscule planète ; d’abord, personne ne prête attention à cette nouvelle que les journaux jugent insignifiante. Puis, tout à coup, on se rend compte que le cataclysme est inévitable, que le monde va fatalement finir... c’est un conte prodigieux (2). Après ces pages si puissantes dans leur tragique raccourci, Wells imagine une conséquence toute différente des phénomènes astronomiques. Un beau jour, la Terre est frôlée par l’orbite d’une comète qui l’effl,eure de sa chevelure ; quand les brouillards verts qui se forment à ce contact sont dissipés, l’humanité reprend une existence telle qu’à l’âge d’or. Jamais Wells ne s’est montré plus sensible et plus humain que dans ce triptyque. Lorsque l’ouvrage parut, il y a vingt-cinq ans, on le considéra comme la plus utopique des conceptions de l’auteur : il y dépeignait une ère sans violences, où, après la vraie dernière des guerres, les hommes s’entendaient pour créer un Etat mondial... Dix ans plus tard, les peuples créaient la Société des Nations : il est passionnant de relire aujourd’hui Au temp8 de la Comète (3). Les phénomènes énigmatiques du spiritisme, comme -

(1) Traduit

Frame.

par Henry D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de dans Les Pirates de la Mer, trad. par Henry D. Davray,

MerC’Ure.’Rtoile,deFrance.dans

(3) Traduit par Henry D. Davray

France.

et B. Kozakiewicz, Mercure de