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ce qui touche à l’occultisme, excitent la curio-

sité de Wells, et il trouva là des sujets qu’il a traités en des nouvelles singulièrement intéressantes. Le recueil intitulé Les Pirates de la Mer (1) en contient quatre : L’Homme qui pouvait accomplir des Miracles, l’Œuf de Cristal, la Chambre rouge et la Tentation d’Harringay ; on trouve l’Histoire de feu Mr Elvesham dans Effrois et Fantasmagories (2) ; au nombre des Douze Histoires et un Rêve (3) l’occulte en compte deux : Le Bazar magique et Le Fantôme inexpérimenté, et il est bien difficile de dire lequel entre tous ces récits est le plus saisissant ; mais le plus merveilleux est sans contredit La Porte dans le Mur. Le recueil qui le contient s appelle Le Pays des Aveugles (4), d’après le titre de la nouvelle sur laquelle le livre s’ouvre et qui est incontestablement un chef-d’œuvre ; on y peut lire aussi Les Cuirassés de Terre, où bien des années avant la guerre, Wells fait figurer des engins de combat qui ressemblent étonnamment à es que furent les tanks et les chars d’assaut. La lecture des œuvres de Wells inspire tout de suite une première remarque : quels qu’ils soient, ses romans sont d’un extraordinaire réalisme, en ce sens que la fantaisie la plus imprévue, les inventions les plus audacieuses, les utopies les plus aventureuses sont solidement établies sur la réalité ; elles s’enchevêtrent dans la vie de tous les jours ; elles se basent sur les mœurs, les institutions actuelles, les applications de la science et des inventions humaines, et l’avenir s’y coordonne merveilleusement avec le présent.

(1) Traduit par Henry D. Davray, Mercure de France. (2) Traduit par Henry D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de

France.

(3) Traduit par Henry D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France.

(4) Traduit par Henry D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France.