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de la découverte des armes de fer, du même ton que l’auteur qui cite Paléphate, et pas un historien de l’antiquité n’a refusé des éloges aux capitaines qui ont imaginé de nouveaux moyens de destruction. C’est qu’au fond il est certain que les batailles deviennent d’autant moins sanglantes, que les armes dont on se sert sont plus expéditives. On peut voir, entr’autres, sur ce sujet, les réflexions de Condorcet, à propos de l’invention de la poudre à canon, dans son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain.

Goguet remarque que, dans Homère, au temps de la guerre de Troie, non-seulement les armes, mais encore les outils et tous les instruments des arts mécaniques étaient de cuivre (2e  époque, liv. II, tom. 2, p. 206). Hésiode avait dit aussi dans les travaux et les jours (v. 134-135) que les armes d’airain (de cuivre) avaient précédé la découverte du fer ; et le fer devait, en effet, être découvert un des derniers, ne se trouvant pas, comme l’or, l’argent et le cuivre, à l’état de lingots naturels (v. Goguet et en outre Hausman, de Arte ferri conficiendi veterum, commentat. societ. Gotting. rec. vol. IV, 1816-1818, p. 6).

(3) Je suis forcé de laisser à de plus habiles, le soin de choisir entre plusieurs variantes également obscures pour moi, et d’éclaircir ce passage relatif à l’astronomie des anciens : je me suis borné à traduire littéralement le texte de Fischer.

(4) Cette aventure est racontée par Homère avec une complaisance et des détails d’une naïveté qui ne peut nous sembler que très-plaisante, à nous autres modernes (Odyssée liv. IX, v. 266 366) : malgré la haute moralité que Plutarque (De audiendis poetis, tom. 6, p. 67 de Reiske) et Athénée (lib. XII, sect. 3, tom. IV, p. 399 de Schweighœuser) prétendent faire ressortir de ce chant de Demodochus, j’avoue que j’aurais été tenté de le chercher plutôt dans l’Arioste que dans Homère.

(5) On peut voir dans Goguet (1re époque, liv. II, tom. 2, p. 179) les traditions des anciens, les plus opposées, sur l’époque de la découverte du fer. D’après Aristote cité par Hausman, (dans la dissertation que nous avons mentionnée note 2), c’est dans l’ile d’Æthalie ou d’Ilva (l’île d’Elbe) qu’on a commencé à exploiter le fer. Hécatée de Milet dit en effet que cette île tirait son nom de