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les murs intérieurs des maisons ; mais c’est surtout dans les palais et les pagodes qu’ils déploient avec un grand luxe toute leur science en peinture. C’est là que l’or est mêlé avec profusion aux plus riches couleurs, et ces images, toutes bizarres qu’elles sont, ne laissent pas que d’exciter l’admiration des Européens qui les ont visitées. Il y a, à Siam, une classe d’hommes appelés alak, qui soignent bien l’écriture ; c’est ordinairement avec de la gomme-gutte détrempéequ’ils écrivent en beaux caractères jaunes sur une longne feuille de papier noir, qui est pliée de manière à former de soixante à quatre-vingts pages. Ils écrivent aussi avec l’encre de Chine sur de longues feuilles de papier gris, fait avec l’écorce d’un arbre appelé koi. On dit qu’il y a dans le palais une compagnie de dames très-habiles à graver, avec le stylet, des caractères et des figures sur les feuilles de palmier ; elles n’ont pas d’autre métier, et le roi les loue pour faire des ouvrages de ce genre à l’usage des pagodes.

AGRICULTURE.

De temps immémorial les Thai se sont adonnés