Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/387

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 365 —

s il refuse de crier, ou s’il ne crie pas assez fort, un des satellites de derrière le frappe à coups de sabre. Cette sorte de procession se renouvelle trois jours de suite, après quoi il est encore conduit de la même manière en barque tout autour de la ville les trois jours suivants.

Selon le code pénal, la peine capitale doit être infligée pour meurtre et pour plusieurs autres crimes ; mais depuis longtemps ces lois ne sont plus en vigueur, et la peine de mort est réservée uniquement au crime de lèse-majesté ou rébellion. Quand le cas s’en présente, le roi charge les grands princes et les ministres d’instruire le procès dans l’enceinte même du palais ; lorsque l’affaire est jugée, les grands proposent au roi d’ordonner la peine de mort ; le plus souvent le prince fait grâce au plus grand nombre qui sont condamnés à de moindres peines ; les plus coupables sont emmenés par le mandarin exécuteur de la haute justice dans un endroit appelé samre au bas de la ville. Là on leur coupe la tête à coups de sabre ou bien on les attache à des poteaux, et on les perce à coups de lance, après quoi les cadavres sont empalés et fixés à des pieus où ils deviennent la pâture des oiseaux de proie. Si les rebelles sont de la famille