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tion puisse concevoir ; c’est quelque chose d’ineffable.

DU MÉRITE ET DU DÉMÉRITE.

Les bouddhistes ne reconnaissent donc aucune cause première créatrice, mais ils supposent toutes choses créées, et alors ils disent que tout se fait, est gouverné et coordonné par le mérite ou par le démérite. Ils attribuent aux vertus générales des animaux la reconstruction des mondes, des cieux et tous les biens en général ; mais ils attribuent aux vices des animaux, pris collectivement, la destruction des mondes, les enfers, les différents degrés de peines et tous les malheurs en général. Par animaux on doit comprendre toutes les créatures douées de la vie. Le mérite et le démérite ne sont pas quelque chose de corporel ou de spirituel, ce ne sont pas des êtres, c’est une simple vertu qui provient des bonnes ou des mauvaises actions : La beauté, la noblesse, les honneurs, les richesses, la santé et une vie heureuse proviennent des vertus de chacun dans ses vies antérieures de même que la difformité, une basse extraction, les opprobres, la pauvreté, les mala-