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terie grossière c’est la ville de Pak-Tret qui a un gouverneur, une douane, des boutiques flot. tantes et de très-jolies pagodes.

Au-dessus de Par-Tret, les villages se succèdent sur les deux rives presque sans interruption pendant l’espace de six lieues ; après quoi on rencontre une autre ville pégouanne de 4,000 âmes appelée Sam-Khôk dont l’industrie consiste à faire des briques de toute dimension, tant pour vendre que pour payer le tribut au gouvernement.

Là finissent les jardins et s’ouvre la vue des campagnes immenses’qui n’ont d’autres bornes que l’horizon. Le riz est presque l’unique production de cette province ; les étangs naturels parsemés dans la campagne abondent en excellents poissons qui attirent une foule d’oiseaux aquatiques.

À cinq lieues au dessus de Sam-Khôk est un confluent on prend à droite, et, après avoir dépassé quatre îles qui se suivent presque, on arrive à un village qu’on appelle Navire-Englouti. En effet, quand l’eau est basse, on voit encore au milieu du fleuve le bout de l’énorme mât d’une somme chinoise, qui s’y trouve engloutie depuis un siècle. À partir de là, en voyant les pyramides des pagodes noircies par le temps s’élever dans les nues, des