Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/172

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’édifice de sa fortune chancelle… Elle s’émiette… Il commence à céder quelques unes de ses parts pour réaliser des capitaux.

La maladie l’empoigne comme une proie… son cerveau s’obscurcit… Il voudrait… il ne peut plus.

Impuissant, il assiste à l’effondrement de ses rêves…


Bah ! que lui importe maintenant. Son « fighting spirit » l’abandonne.

Pourquoi lutter ? Sans elle qu’est-ce que tout cela.

…Machinalement il traîne à son bureau ses membres fatigués.

Avec ses forces physiques, son courage a disparu. À ses quelques amis qui le pressent de ne pas abandonner la partie, il répond d’un air hébété :

— À quoi bon ! Que tout aille au diable ! Ça m’est indifférent…

Qu’est-ce qu’il a besoin de toute cette richesse.


Anéanti, son énergie devenue chose du passé, il médite sur ce que son secrétaire vient de lui annoncer : il n’y avait qu’une solution : la banqueroute.

Dans le fond, il n’est pas fâché. C’est la fin. Ensuite le repos. Il ne sera plus rien. Il n’en a cure.