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Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/76

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deux cantons que je t’ai nommés tantôt et en gagnant le lac Chabogama, il y en a d’autres, tels que Montgay, très boisés eux aussi… Tu suis mon idée ?

— Continue, je t’écoute.

— Or, ces cantons deviendront colonisables si on construit un embranchement de chemin de fer entre Amos et notre usine. Le terrain est peu accidenté, ce qui rendra les travaux faciles. Cet embranchement à tous points de vue, présente de très grands avantages. Il permet le défrichement de cantons fertiles et la mise en culture de grandes et riches étendues de terre qui ne demandent que d’être labourées pour produire ; de plus, il nous offre un débouché économique… et indispensable.

— La solution est simple. Il n’y a qu’à augmenter la capitalisation de la compagnie et construire le chemin de fer, suggère Beaudry. Je me fais fort de lever les fonds.

— Mauvais procédé. Surtout mauvais principe d’affaires. L’administration d’un chemin de fer est coûteuse. C’est l’entreprise la plus difficile à maintenir sur une base payante.

Ce n’est pas là ma solution au problème. Je suis d’avis qu’il faut commencer la construction de cet embranchement au plus tôt et nous la commencerons. Voici mon plan. Je fais approcher des ministres et quelques députés influents ces jours-ci : d’abord pour obtenir une subvention en argent.