Page:Paquin - Jules Faubert, le roi du papier, 1923.djvu/98

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« Une autre affaire bâclée » se dit-il en se dirigeant vers l’agent de publicité, promoteur de sa propre compagnie.

— Bonjour Beaudry… le stock se vend bien ?

— Passablement. À peu près 200,000 actions.

— Arrête la vente d’ici quelque temps. La construction de l’usine est commencée d’hier ; le barrage sera terminé dans un mois. Nous avons actuellement d’importantes commandes placées en Angleterre et aux États-Unis.

Vois les reporters de journaux. Je voudrais qu’une note paraisse mentionnant ce fait et que le printemps prochain, nous serons en opération. Remets les actions sur le marché dans deux semaines à $1.25.

— Compris. Quant au chemin de fer…

— Il y a deux équipes d’hommes sur les lieux à faire les travaux d’arpentage.


La besogne de cette journée est expédiée. Il ne reste plus qu’à s’occuper et penser à d’autre chose que les affaires, aller çà et là par les rues plus gaies, à cause de l’affluence plus grande de promeneurs. Les trottoirs regorgent. Tout le monde veut profiter des premiers beaux jours. Déjà les modes printanières sont sorties.

Les yeux fatigués des toilettes sombres de l’hiver regardent avec joie les costumes plus légers et les chapeaux de paille de toutes formes, de toutes nuances, s’accommodant aux physionomies, en faisant ressortir le piquant.