Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/192

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C’était encourageant comme réconfort !

Profitant des bonnes dispositions momentanées, Paul Joyal glissa sa demande de secours pécuniers.

Cette absence de pudeur amena sur les lèvres de l’ancien prospecteur un sourire qui ressemblait à un rictus.

Il lui semblait à chaque turpitude dont il était le témoin, qu’il vengeait un peu plus la mémoire de son père.

Il mit la main à son gousset, en sortit quelques billets que, dédaigneusement, il tendit.

— À quelle heure se rend-on à la boîte dont vous parlez ?

— Un peu avant onze heures si l’on veut commander les vins. Il serait préférable que vous endossiez votre habit. Moi, je me sauve ; je reviendrai vous prendre vers les dix heures.

C’était la deuxième fois que Jacques endossait un habit. Chaque fois, c’était un supplice. Il apparaissait guindé et son allure d’homme des cavernes se trahissait encore plus dans ce vêtement cérémonieux.

À dix heures, tel que convenu, Paul Joyal frappait à la porte de la chambre. Il était svelte et élé-