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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/130

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lettres

Que de mariages, bon Dieu !

Je suis heureux cependant d’annoncer au public et surtout aux célibataires convaincus qu’il n’y aura pas de défection cette année dans les rangs de L’Union Libérale.

Probablement cet été quelques uns de nos collaborateurs ont couru des dangers. Mais il n’y a eu rien de sérieux, nous sommes fiers de le dire.

On doit se défier, en général, des promenades à deux sur les grèves silencieuses lorsque le jour mourant, colorant l’eau et le ciel, met en nos cœurs de secrètes tendresses et que le bruit des vagues, se brisant en fine poussière sur le sable, fait naître dans les âmes des promeneurs des rêveries dangereuses.

N’allez pas non plus écouter trop souvent la chanson qui s’envole avec un bruissement d’ailes de lèvres émues, alors que le crépuscule, assombrissant le salon, rend plus vague le profil délicat de la chanteuse et que la fenêtre ouverte laisse venir jusqu’a vous le parfum pénétrant des champs.

Combien de jeunes gens ont ainsi perdu leur