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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/245

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et opuscules

s’est mise à la vertu. C’est maintenant une personne exemplaire. Plusieurs partis brillants ont demandé sa main, malgré ses anciennes fredaines.

— En voici une autre qui paraît moins sage, lui dis-je, en lui désignant une autre jeune femme qui marchait entourée de jeunes gens, avec qui elle faisait mille coquetteries, tantôt voilant l’éclat de ses yeux de son éventail, tantôt renversant sa jolie tête avec un rire moqueur.

— Ça été bien différent pour cette autre, fit le diable, allant au devant d’une interrogation de ma part, c’est la vertueuse et belle Lucrèce. Les éloges qu’on a fait de sa vertu depuis plus de deux mille ans, lui ont monté à la tête. Elle tient une conduite déplorable qui discrédite beaucoup l’établissement.

Je ne pus m’empêcher de sourire à cette réflexion de mon sombre compagnon.

Après avoir été présenté à plusieurs ombres illustres, je demandai à Belzébuth de me montrer l’endroit qu’on avait assigné aux Cana-