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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/25

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et opuscules

La foule est si grande sur certaines rues que les pauvres petits moineaux ne trouvent plus de place pour sautiller sur la neige, eux qui bravent les rigueurs du climat pour rester avec nous. Rien pourtant de plus agréable de les voir s’abattre du haut des toits dans les rues, sautillant en groupes compacts, voltigeant, farfouillant de leurs becs dans la neige pour y trouver leur imperceptible pâture. Effrontés d’ailleurs comme des petits coureurs de rues : qu’ils sont, ils attendent qu’on ait quasi le pied sur eux pour s’enfuir, effarés et tourbillonnants.

Mais revenons à notre sujet et rassurons nos lecteurs, qui, d’après notre allure vagabonde commencent à concevoir une terreur légitime pour la longueur probable de l’article.

Nous pourrions citer d’ailleurs, pour excuser ces digressions, l’exemple de nombreux auteurs, romanciers et autres qui, allant plus loin que nous, gardent un silence discret sur le sujet annoncé par le titre ; c’est à peine si, arrivés au huitième volume, ils daignent en dire quelques mots au lecteur avide.