Ceci dit, enfourchons notre sujet et galopons jusqu’à la fin sans nous laisser désarçonner.
L’hiver ne se contente pas de parer notre bonne ville et de lui mettre au cœur la gaieté, il offre aussi des amusements variés.
Êtes-vous, par exemple, friands de discours parlementaires ? Voyez (et pour cela reportez vous aux années passées) voyez les locomotives arrivant à toute vapeur et versant dans nos rues une foule de députés armés de malles de cuir toutes gonflées de longues harangues : tel jadis le fameux cheval de bois jetait de ses flancs dans les murs de Troie les guerriers grecs.
Peut-être êtes-vous d’un goût casanier ? Connaissez-vous alors quelque chose de plus délectable que de savourer un auteur favori, enfoui dans un fauteuil, près de l’âtre durant un soir d’hiver, lorsqu’Éole fait craquer la fenêtre sous la pression de son puissant souffle et que les enseignes s’agitent au dehors avec des grincements aigus, semblant déplorer leur sort et peut-être complotant pour tomber par vengeance sur la tête de quelque passant.