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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/27

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et opuscules

Mais vous aimez sans doute un plaisir plus animé. Quoi de plus agréable qu’une de ces folles courses à la raquette ? Aux premières lueurs grisâtres de l’aurore, on part, et on court à travers les champs et la neige, en groupes ricaneurs et joyeux, le teint animé par le froid vif du matin. On se brise les jambes de fatigue, on attrappe des engelures, des faims d’enfer. On donne tête baissée dans la neige et on se relève blancs comme des meuniers, mais toujours on revient gaillards. N’allons pas passer sous silence les patins si goûtés des amateurs. Toutefois, nous devons avouer ici, en toute franchise, que ce genre d’exercices nous a toujours été impraticable, vu la tentation irrésistible que nous éprouvions alors de prendre brusquement une position horizontale ; et, en plein air, par un grand froid, cela est tout à fait incompatible avec l’idée qu’on se fait généralement du plaisir. Quoique, pour nous encourager, on nous affirme qu’on s’y fait, chaque tentative de ce genre nous a plutôt persuadé qu’on s’y défait…

Vraiment, s’il fallait énumérer tous les avan-