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Page:Paré - Lettres et opuscules, 1899.djvu/52

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lettres

grandes familiarités ; cela n’empêcha pas qu’on nous reçut avec la cordialité la plus grande.

Nous fûmes quelque peu désappointés en apprenant qu’une comédie en trois actes, intitulée Les deux cousins, qui devait être jouée le soir même, l’avait été la veille ; cette pièce avait eu, dit-on, salle comble et grand succès. Voici les noms de ceux qui chaussèrent le brodequin à cette occasion : MM. A. Fortin, E. Tardivel, A. Angers, H. Defoy, E. Plamondon, L. Brunet.

Après le souper, les lanternes chinoises commencèrent à errer à travers les arbres, piquant les massifs sombres de points rouges ou bleus, faisant jouer sur la terre des groupes d’ombres semblables à de grand diables qui, troublés dans leur repos, auraient passé leur mauvaise humeur à faire mille contorsions bizarres pour finir par se blottir soudain dans les ténèbres ; puis les lanternes se réunirent, s’enroulèrent en banderoles lumineuses autour des niches. et des arbres, escaladèrent le château et la petite chapelle pour en dessiner les contours en traits flamboyants, jetant partout des flots