Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 1.djvu/65

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populaire n’était pas encore très-bien établie. Tels sont les trois frères Loth, Urien et Aguisel d’Écosse. Loth, ici comme dans les romans, époux de la sœur d’Artus, a deux fils, le fameux Walgan ou Gauvain, et Mordred, qui devait trahir son oncle Artus. Artus a épousé Gwanhamara (la belle Genièvre), issue d’une noble famille romaine. Il a pour premier adversaire le Norwégien Riculf, le même que le roi Rion qui, dans le roman d’Artus, voudra réunir aux vingt-huit barbes royales de son manteau celle du roi Léodagan de Carmélide, père de Genièvre. Frollo, roi des Gaules, est également vaincu par Artus, et bientôt après l’empereur Lucius de Rome vient dans les plaines de Langres payer de sa vie l’audace qu’il avait eue de déclarer la guerre aux Bretons.

La belle description des fêtes du couronnement d’Artus, due à l’imagination et aux souvenirs classiques de Geoffroy, n’est pas reproduite dans le roman, où elle eût été peut-être mieux à sa place. Mais les conteurs français ont emprunté à Geoffroy le récit du combat d’Artus contre le géant du mont Saint-Michel. Quelques jours après la grande victoire remportée sur les Romains et les Gaulois, Artus reçoit la nouvelle de la révolte de Mordred et de l’infidélité de Gwanhamara. Après avoir