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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/220

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GUERRE DE GAULE.

bien, avec des transports de joie, dans le château de Trebes. Les deux reines, séparées depuis si longtemps des époux qu’elles aimaient, éprouvèrent un bonheur sans mélange en les retrouvant. La nuit qui suivit, la reine Hélène conçut un fils destiné à surpasser la bonne renommée de ses généreux ancêtres, mais auquel étaient réservées de grandes épreuves comme on le verra dans la suite de nos récits. Ce fils en naissant reçut le nom de Lancelot.

À quelques jours de là, Artus prit congé des deux rois et ramena en Grande-Bretagne les guerriers de Logres et de Carmelide. Merlin ne les suivit pas et ne voulut pas assister aux fêtes du mariage d’Artus avec Genièvre : une affaire pressante le forçait, dit-il, à se rendre à Rome. (Ici vient se placer un épisode qui n’a plus rien de commun avec les traditions bretonnes, et qui semble l’original plutôt que la copie d’un récit du livre de Marques de Rome, continuation du fameux roman oriental des Sept Sages. Il est en lui-même des plus extravagants, et nous n’y sommes aucunement préparés par le rôle que viennent de jouer les Romains dans la guerre de Gaule. Quoi qu’il en soit, on le lira sans doute avec plaisir, bien que nous ne voulions pas en dissimuler les imperfections.)

Merlin passe des forêts de la Grande-Breta-