Aller au contenu

Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/358

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
351
LE GÉANT DU MONT SAINT-MICHEL.

Les flammes que Cacus exhale de son corps répondent aux feux allumés à l’endroit où l’autre se tenait. Le mugissement des bœufs révèle le repaire de Cacus, les cris et les pleurs de la nourrice mettent Artus sur les traces du ravisseur d’Hélène. Tous deux habitent au sommet d’une montagne, et tous deux perdent la vue par un heureux coup de leur ennemi. Dans une étude sur la légende mythologique de Cacus, M. Bréal a d’ailleurs fort bien démontré qu’une tradition analogue avait pu pénétrer dans plusieurs contrées. Ainsi les Celtes ou Bretons, comme les Étrusques, purent avoir leur géant, fléau des campagnes, dont un héros les aurait délivrés.]


XII.


Gauvain chargé d’un message vers l’empereur. — Bataille de Langres. — Défaite des romains. — Le chat de Lausanne.



La montagne où le géant venait d’être vaincu reçut, à partir de ce jour, le nom de Tombe-Élaine, qu’il conservera toujours. Grande fut l’admiration des Bretons en apprenant qu’Artus