sentés par Sagremor au roi Artus, et confiés aussitôt à la garde de Borel, de Cador, de Richier et de Beduer, pour être conduits à Benoyc.
Je ne suivrai pas tous les incidents de la guerre d’Artus contre les Romains : ils sont empruntés à Geoffroy de Monmouth ; on n’y voit de différence que dans la liste des guerriers qui prirent part aux luttes et contribuèrent au triomphe. Ainsi, les deux messagers, compagnons de Gauvain au camp de l’Empereur, sont, dans le conteur latin, Boson comte d’Oxford et Guerin de Chartres ; dans le roman c’est Yvain de Galles et Sagremor de Constantinople. Dans le combat livré par les Romains pour reprendre les prisonniers, le roman substitue Cleodalis, sénéchal du roi de Carmelide, à Guittar, duc des Poitevins. — La vallée, théâtre de la dernière bataille et située sur la ligne de Langres à Autun, est appelée Suesia par Geoffroy, Seoise ou Céroise par le roman ; c’est, je pense, la vallée de Seyon. Aux rois et chefs admis par le latiniste, tels qu’Aguisel, roi d’Albanie ou d’Écosse, Loth, roi de Norwége (et non des Orcades), Hoel de Nantes, Gauvain, Keu et Beduer, le romancier joint Tradelinan de Norgalles, Escans de Cambenic, Urien de Galles, Yvain le Grand, Yvain l’Avoutre, Belinan de Norgalles, Nautre