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Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/89

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MARIAGE D’UTER.

témoigne-t-il un certain chagrin de sa mort, et n’épouse-t-il la duchesse qu’après avoir accordé pleine et entière satisfaction aux hommes et aux parents du duc de Tintagel. Quelle différence à l’avantage de notre romancier dans ce simple, chaste et fier caractère d’Ygierne ; et combien, en dépit de son crime, Uter est supérieur au dieu Jupiter et au roi David ! N’est-ce pas déjà une preuve que les mœurs étaient au douzième siècle moins rudes et plus épurées que dans l’antiquité juive, grecque et romaine ?




X.


uter-pendragon épouse ygierne. — leurs enfants. — mort d’uter. — épreuve du perron à l’enclume. — couronnement d’artus.



Robert de Boron a raconté en peu de mots le mariage d’Ygierne avec le roi, et celui des deux filles, alors sans doute fort jeunes, du duc de Tintagel. La première, mariée au roi Loth d’Orcanie (les îles Orcades), eut quatre fils appelés à jouer un grand rôle dans la suite de l’histoire. Le