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mihi utinam induciæ ! ne, per multos diffusæ mentis radios, error solæcismum faciat[1]. Hic jam Cluniacensis monachus factus, jam dicto Imberto filio suo, licet vix impetratus ab abbate et conventu, totam terram suam, quam idem filius per potestatem hostium et suam impotentiam amiserat, armata manu restituit. Reversusque, devotus in voto persistens, diem suum felici clausit exitu. »
M. Victor Leclerc, Hist. litt., tome XXIII, p. 250, avait déjà conjecturé que les vers publiés sous le titre de Sermon de Guichart de Beaulieu étaient de Guichart seigneur de Beaujeu, mort, ajoute-t-il, en 1137. Mais je crois qu’il s’est mépris en rapportant la composition de ces vers au temps où ce Guichart était encore dans le siècle. C’est dans l’abbaye de Cluny qu’il dut les faire, non comme un sermon prononcé en chaire, mais comme épître ou discours moral. Guichart fut l’« Homère des laïcs », parce qu’il s’était adressé directement dans cette épître aux laïcs ; non parce que lui-même était encore laïc. Pour ce nom d’Homère, il n’en faudrait pas induire que Guichart eût fait quelque chanson de geste, mais seulement qu’on le comparait, comme ancien poëte français, au plus grand et au plus ancien des poëtes grecs.
P. 10. Il vaut une « échelle » entière. Une aile, un bataillon. Notre diminutif bataillon dérive de bataille, corps d’armée rangée en bataille. On disait la bataille du roi, pour l’aile que commandait le roi.
  1. Je ponctue autrement que l’éditeur du de Nugis, et je crois entendre ici que Map semble souhaiter de ne pas se laisser entraîner par une imagination vagabonde à écrire en français, à l’exemple de Guichart. Mais j’avoue que cette interprétation est fort douteuse.