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P. 11. Quand ils eurent « levé leur ventaille ». J’aurais dû dire baissé. La ventaille était une espèce de petite pièce qui dépendait du hautbert, et qui descendait sur la poitrine, quand on ne la remontait pas sur le visage pour l’attacher à la coiffe du haubert. Je ne crois pas qu’elle montât jamais jusqu’aux yeux. Elle fut plus tard remplacée par la visière, qui dépendait du casque, heaume, ou armet. Disons en passant, qu’armet ne vient pas d’arme, mais de l’italien elmo heaume, elmetto, petit heaume.
P. 11. Deux jeunes « pucelles ». Ce mot n’avait d’autre sens que celui du latin puella, femme non mariée.
P. 11. Les deux amis quittent « heaume, épée, haubert. » L’aspiration de l’initiale h rend ces formes, heaume, haubert, un peu dures. L’italien elmo, albergo est assurément plus agréable. Je ne pouvais substituer casque à heaume, ni cuirasse à haubert, ces deuxièmes noms ayant une physionomie trop moderne. Il en a été de même de l’écu, que n’aurait pas exactement remplacé le bouclier. J’ai parfois aussi conservé ost au lieu d’armée. Pour des récits surannés, il faut souvent des expressions et même des constructions vieillies. Brocher des éperons ne vaut-il pas mieux que piquer des deux ? Defermer au lieu d’ouvrir n’est-il pas à regretter un peu ?
P. 14. Messire Gauvain devait être facile à reconnaître au sinople de son escu ». Les armoiries sont encore de fantaisie dans nos romans. Bien que les chevaliers affectent de certaines couleurs, de certaines figures, ils en changent et les cèdent volontiers. Rien plus éloigné de la vérité que les attributions faites à la fin du quinzième siècle, dans un livre souvent