Aller au contenu

Page:Paris, ou le livre des cent-et-un, Tome VI, 1832.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Toi ? – Moi. – Y penses-tu ? – J’y pense à tel point, que si tu suis mes conseils, tu seras, avant huit ou quinze jours, l’heureux amant de ta grisette, pourvu, toutefois, que ce soit une véritable grisette, car, prends-y garde. il y en a de fausses. – Oh ! mon ami, vraie grisette, je te jure ; des yeux, une taille, une petite mine... – Qui ne prouvent absolument rien. Quelle est sa mise ? son état ? ses mœurs ? »

Il me conta que sa jeune fille, vêtue d’une robe d’indienne, et coiffée d’un bonnet de perkale, portait le tablier de soie noir, les souliers noirs, les bas blancs et le fichu rose, à 55 sous, prix fixe. De plus, me dit Eugène, elle est chamarreuse en boutique. C’est à travers, les vitres que je l’ai connue. Il y a bientôt un mois de cela. Je passais une grande partie de mes journées dans les rues Saint-Martin et Saint-Denis lorgnant aux fenêtres des rez-de-chaussée, et le soir, après huit heures, courant à toutes les jeunes filles que je rencontrais avec un petit panier sous les bras. Je m’adressais à toutes, j’étais repoussé par toutes. Bref, je commençais à me lasser d’un rôle aussi pénible, lorsque, par bonheur inouï, je m’arrêtai devant une boutique... Tiens, celle que tu vois là-bas à côté du parfumeur. Une petite blonde, jolie comme un ange, était occupée à plier dans un... – Je