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Page:Paris, ou le livre des cent-et-un, Tome VI, 1832.djvu/234

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possibles !... Adieu ! Compte sur mon éternelle reconnaissance. »

Je l’abandonnai à son heureux sort.

II n’est pas impossible qu’au mois de mai dernier, dans les alentours de la rue Saint-Denis, vous ayez vu un grand jeune homme, en bottes de castor et en pantalon blanc, se promener huit jours de suite, un parapluie neuf à la main. Il n’est pas impossible non plus que vous ayez, ri au visage de ce fashionable dont le parapluie, toujours prêt à s’ouvrir, semblait défier une ondée absente. Pauvre Eugène ! avec quelle ardeur il appelait l’orage !

Je lui avais expressément défendu de se montrer à sa grisette avant l’instant propice. L’instant propice, c’était l’averse ; une grande averse à huit heures précises du soir.

Eugène pouvait attendre un mois, peut-être même deux. Cette pensée troublait son bonheur. Qui sait, se disait-il, quand il plaira au ciel de pleuvoir ! Et puis elle, pour m’oublier, pour en aimer un autre, attendra-t-elle l’orage ?

Par hasard, à une semaine de là, vers les sept heures et demie, le ciel se chargea de gros nuages noirs. À huit heures moins un quart, quelques larges gouttes d’eau tombèrent à huit heures, c’était une pluie superbe.

Qui pourrait dire la joie d’Eugène ! Ses bottes