legs fantaisistes, — aux « malades d’amour » (qui ont déjà pour se réconforter le lai d’Alain Chartier),
A leurs chevez, de pleurs et larmes
Trestout fin plein un benoistier,
Et un petit brin d’esglantier
Qui soit tout vert, pour goupillon,
Pourveu qu’ils diront un psautier
Pour l’ame du povre Villon.
Il se rappelle les « trois pauvres orphelins » dont il avait assuré le sort dans son premier testament, et, ayant appris qu’ils avaient, en grandissant, montré de grandes dispositions, il leur laisse — avec quelque monnaie pour acheter des gâteaux.
Car jeunesse est un peu friande,
— tout un programme d’études rempli d’allusions satiriques à la profession qu’exerçaient réellement ces usuriers endurcis ; — il pense aussi aux deux « clergeons » auxquels il avait abandonné sa nomination universitaire et assigné une rente : il leur promet de leur faire avoir des bourses au collège des « Dix-huit clercs[1] » et d’en écrire au collateur[2], puis il ajoute, pour écarter d’eux et de lui un soupçon qui serait injurieux pour leurs mères (n’oublions pas qu’ils avaient quatre-vingts ans) :
Aucunes gens ont grans merveilles
Que tant m’encline envers ces deux ;
Mais, foi que doi festes et veilles,
Onques ne vi les mères d’eux.