Page:Paris - Légendes du Moyen-Âge.djvu/264

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me anonyme, qu’on trouvera toutes indiquées ou reproduites dans Gœdeke, Dos deustche Mittelalter (p. 640, 650, 671). Les dérivations du Barlaam se distinguent au premier coup d’œil de celles de la Disciplina en ce qu’elles font de l’oiseau un rossignol, au lieu que les autres ne le nomment pas (dans la version du Stricker, cependant, il s’agit d’une alouette). La version qui se trouve insérée dans le recueil italien du Piovano Arlolto (Ristelhuber, les Contes et Facéties d’Arlotto, n° XXXVIII. p. 63) parait avoir puisé à diverses sources. Je ne sais d’où provient la version en ancien français qui est insérée dans le poème partiellement inédit du Donnei des Amanz [voyez Romania, t. XXV].</ref> ; la seconde a eu un développement plus intéressant.

Deux versions françaises en vers de l’ouvrage du converti espagnol ont été faites à la fin du XIIe ou au commencement du XIIIe siècles ; toutes deux ont été imprimées, d’une façon plus ou moins satisfaisante. La première donne de notre conte une traduction fidèle, sans addition ni changement notables. Les trois « manières de savoir » qu’enseigne l’oiseau y sont ainsi formulées :

 
Ne croi pas quant que tu orras ;
Garde bien ce que tu avras,
Par pramesse nel perdre pas ;
Ne trop ne soies confondu
Por nule rien qu’aies perdu [1].

  1. Le Castoiement ou Instruction d’un père à son fils, publié par Barbazan. Nouvelle édition, par M. Méon, Paris,MDCCCVIII, p. 142.