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Page:Park - Voyage dans l’intérieur de l’Afrique - Tome 1.djvu/85

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DE L’AFRIQUE.

est un grand bras de la rivière de Gambie. Ses bords sont élevés et couverts de mimosas. Je remarquai dans la vase beaucoup de gros moules ; mais les gens du pays n’en mangent pas.

Vers le milieu du jour, le soleil étant extrêmement chaud, nous fîmes deux heures de halte à l’ombre d’un arbre. Quelques bergers foulahs nous vendirent un peu de lait et de grain pilé. Au coucher du soleil nous arrivâmes à Kourkarany, où le forgeron. avoit quelques parens. Nous nous y reposâmes deux jours.

Kourkarany est une ville mahométane, entourée d’une haute muraille, et possédant une mosquée. On m’y montra plusieurs manuscrits arabes, et particulièrement un de l’alschara, ce livre dont j’ai parlé plus haut. Le marabou, ou prêtre à qui il appartenoit, m’en expliqua en mandingue, divers passages des plus remarquables. Je lui fis voir, en revanche, une grammaire arabe, de Richardson, grammaire qu’il admira beaucoup.

Le lendemain de notre arrivée à Kourkarany, nous nous remîmes en route le soir.[1] Un jeune nègre, qui faisoit le commerce du

  1. Le 17 décembre 1795.