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Culture

tion comme nourriture, pour en deſtiner la totalité à la plantation dans les terres où les mars ont manqué : c’eſt un ſupplément à ménager pour l’usage des beſtiaux pendant l’hiver ; d’ailleurs il n’y a que les groſſes-blanches qui permettent d’obtenir une pareille reſſource : il ſeroit à cette époque trop tard pour planter les rouges ; elles n’arriveroient certainement pas à maturité, dans les provinces ſeptentrionales ſur-tout : comment donc a-t-on pu donner aux cultivateurs des conſeils diamétralement oppoſés ?

L’année rurale 1785, ſi remarquable par l’extrême ſéchereſſe qui a occaſionné la perte d’une partie des beſtiaux, a démontré que parmi les ſupplémens recommandés pour leur nourriture, j’ai indiqué ſpécialement la pomme de terre, & elle a le plus complètement rempli les expériences, puiſque ces racines plantées bien après la saiſon, n’en ont pas moins proſpéré dans les terrains où les menus grains avoient entièrement