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des Pommes de terre.

de nos provinces, qu’autant qu’elle ſera exécutée en grand, & avec des animaux, comme on cultive les vignes en Gaſcogne.

Mais toutes les méthodes décrites peuvent être réduites à deux principales : la première, qui doit être la plus générale, conſiſte à les planter en ſuivant la charrue, & à les recouvrir en faiſant le ſillon suivant : la ſeconde eſt la culture à bras ; on la pratique en échiquier, en quinconce, par rangées droites, dans des trous, des rigoles, &c. &c.

Les cultivateurs qui veulent ménager du terrain, en plantant à un demi-pied tout au plus de diſtance l’un de l’autre, font une économie mal entendue : les racines n’ont pas la liberté de s’étendre : trop ſerrées, elles s’entortillent & ſe dérobent mutuellement leur nourriture ; au lieu qu’en les eſpaçant convenablement, les feuilles d’un pied ne touchent pas celles du pied voisin, ce qui établit entre chaque plante de grands courans d’air. Cette vérité eſt démontrée non-