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des Pommes de terre.

fêves, des haricots & des pommes de terre, ſans qu’il paroiſſe que ces différentes plantes ſe nuiſent réciproquement & épuiſent le sol.

Les riches propriétaires, les fermiers bien intentionnés, les cultivateurs humains, pourroient, ſans courir aucuns riſques pour leurs récoltes en grains, permettre aux indigens du voisinage de planter un rang de pommes de terre au bout de leurs ſillons, le long des chemins, des haies, & de tout autre objet qui termine les champs enſemencés M. de Saint Jean de Crevecœur a voyagé dans un pays où cette charitable inſtitution eſt établie ; & il ajoute que le bien que ce ſillon de charité répand eſt inconcevable.

Il exiſte dans le royaume une immenſe étendue de terrains incultes, qu’on pourroit occuper par des pommes de terre, & elles les diſpoſeroient par ce moyen à d’autres récoltes. Dans les domaines du roi & des princes, que de places vides ſur leſquelles on permet aux gar-