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des Pommes de terre.

ſon retour le fermier vint rendre compte de la récolte, perſuadé que M. le Breton s’étant chargé de payer tous les frais de culture, il en retiendroit le produit. Il lui a d’abord demandé ſi la récolte étoit bonne : — ſuperbe. — Tant mieux, lui répondit M. le Breton, j’en ſuis charmé pour vous. — Comment, Monſieur, eſt-ce que vous voudriez… — Oui, mon ami, vous m’en donnerez deux boiſſeaux : vous avez été grêlé. Y — Ah ! Monſieur, ſi je vous avois cru, j’en aurois cultivé douze arpens, & j’aurois payé mon fermage avec le produit de la vente. — Combien donc avez-vous eu de ſeptiers dans vos deux arpens ? — Cent.

S’il étoit permis aux malheureux de planter des pommes de terre dans mille endroits qui ne produiſent rien, les revers des foſſés, les bordures inutiles, le pied des murs, elles y viendroient d’autant mieux, que ces places vagues n’ont jamais été cultivées : alors ces racines