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des Pommes de terre.

fond ainſi cultivé ; qu’il n’y a point de meilleur moyen de nétoyer la terre des mauvaiſes herbes, que les pièces d’avoine, couvertes précédemment de pommes de terre, ſont remarquables par le peu de ces plantes paraſites qui les infeſtent. Loin donc de détériorer le ſol, les pommes de terre concourent à ſa fécondité, & par les travaux qu’il a reçus, & par le fumier, qui, étant enfoui & mieux conſommé, ſe trouve plus uniformément répandu.

Comment donc la culture des pommes de terre pourroit-elle jamais devenir préjudiciable à celle des blés, bien entendu bien ſoignée ? Elle diminuera ſeulement la conſommation des grains dans les campagnes, & procurera l’abondance dans les villes, d’où s’enſuivra que le payſan ſera mieux nourri, & plus riche en beſtiaux ; que le journalier citadin gagnera de quoi ſuffire à la ſubſiſtance de ſa famille, & qu’on pourra établir dans le royaume des branches de commerce