Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
167
des Pommes de terre.

let, étoit plus haut d’environ un pied, & plus grenu que celui ſemé à côté, ſur une pièce de la même qualité, qui avoit été en jachère. Dans une pièce d’orge de 30 arpens, à l’île des Cygnes, où j’en avois planté ſix en pommes de terre, le froment qu’on y a ſemé ensuite eſt plus beau dans cette place que dans le reſte du champ : enfin les deux arpens de la plaine des ſablons, ſur leſquels avoient été plantées ces racines en 1786, en ont donné l’année ſuivante, la même quantité ; & ſi les circonſtances l’euſſent permis, la troiſième année auroit offert une nouvelle preuve de cette importante vérité.

Il n’eſt pas douteux que ſi le laboureur ne reſtitue pas à la terre en proportion de ce qu’il obtient d’elle, toute culture ſera préjudiciable ; le ſol même le plus fertile deviendra bientôt ſtérile : ce ſont les dépenſes bien entendues qui fécondent les ſols les plus ingrats. Or, ſi la pomme de terre ruine le ſol dans