toujours une ſorte de répugnance pour tous les genres de nourriture qu’on leur préſente les premières fois, même pour ceux qui ſont les plus analogues à leur conſtitution, tant l’effet de l’habitude eſt général ſur tous les êtres ; mais dès qu’ils ont contracté l’uſage de ces racines, ils les mangent volontiers, ſurtout ſi, pour les y déterminer plus promptement, on les a mêlés avec leur manger ordinaire.
Il ſeroit bien à ſouhaiter que par-tout on pût arroſer les pommes de terre d’un peu d’eau, dans laquelle on aurait fait diſſoudre du sel ; elles auroient plus de goût, & deviendroient une nourriture moins rafraîchiſſsante pour les beſtiaux, comme la ſi judicieuſement obſervé M. de Ladebat, ſavant diſtingué, qui a traité avec un égal ſuccès des queſtions rurales & politiques, lorſqu’elles avoient pour objet direct les progrès de l’agriculture & le bonheur de l’humanité.
Nous croyons encore qu’il faudroit toujours aſſocier les pommes de terre avec