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Usage

qui paroiſſe plus propre à la conſtitution de ces animaux, aux vues qu’on a de les engraiſſer promptement & à peu de frais, que les pommes de terre. D’abord on peut les leur donner ſeules & crues ; mais il faut les cuire & les mêler ſur la fin de l’engrais, suivant les reſſources locales, avec la farine de quelques grains, tels que le ſarrasin, le mais, l’orge, pour en augmenter la conſiſtance, & diminuer l’état aqueux.

Une manière de nourrir les cochons à peu de frais, c’eſt lorſque les pommes de terre ont acquis leur maturité, de diviſer le champ où elles ſont venues, au moyen de paliſſades, & d’y lâcher enſuite ces animaux, avec l’attention d’y mettre une auge pour les abreuver. En fouillant la terre, ils trouvent aiſément le fruit qu’ils aiment ; on les tranſporte enſuite dans une autre place : quelque ſoin qu’on ſe ſoit donné pour n’en plus laiſſer dans les champs où elles ont été récoltées, ils deviennent également