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des Pommes de terre.

Je n’adopte cependant point le ſentiment de ceux qui voudroient ſubſtituer la pomme de terre aux autres productions, quoiqu’elle puiſſe les ſuppléer toutes : je déſirerois au contraire qu’on reconnût bien la néceſſité de varier les cultures, de ne pas borner ſes reſſources à un petit nombre de plantes : c’eſt de les augmenter pour rendre moins préjudiciable aux récoltes l’inclémence des ſaiſons, parce qu’une production réuſſit dans un temps par exemple humide, qui seroit nuiſible à l’autre ; enfin, c’eſt qu’en multipliant les moyens qu’on peut aſſurer la subſiſtance dans tous les cas.

Ce n’eſt à la vérité qu’après des expériences & des obſervations répétées qu’on parviendra à établir le degré de préférence que mérite la culture plus étendue des pommes de terre ſur celle des grains que je viens de nommer. Mettons entre les mains du peuple ces racines pour l’apprivoiſer avec elles, pour l’empêcher de regretter ſon avoine & ſon sarrasin : déja