C’eſt dans tout le courant d’octobre qu’il faut s’occuper de la récolte. Une ſimple charrue ſuffit par jour, pour en déchauſſer un arpent & demi ; & ſix enfans bien d’accord pour la deſſervir, munis chacun d’un panier, portent à un tas commun les racines dépouillées de leurs filamens chevelus : la récolte à bras est moins expéditive. On peut bien, dans les terres légères, en saiſiſſant les tiges & tirant à ſoi, enlever les racines en paquet ; mais dans les terres fortes, il faut ſe ſervir, non pas d’une bêche ou d’une houe, mais d’une fourche à deux ou trois dents. On fait le triage des petites d’avec les groſſes ; on met de côté celles qui ſont entamées, pour les conſommer les premières, & on rejette les gâtées.
De tous les moyens propoſés pour mul-