Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/395

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Extrait des Registres de la Société Royale d'Agriculture.


Du 19 Février 1789.


Nous avons été chargés par la Société Royale d'Agriculture, M. THOUIN et moi, de lui rendre compte d'un ouvrage de M. Parmentier, ayant pour titre, Traité sur la culture et les usages des Pommes de terre, de la Patate et du Topinambour.

La pomme de terre, plante que l'on a négligée pendant si long-temps en France, devoit nécessairement finir par y enrichir le domaine de l'économie rurale ; et c'est une obligation dont on sera principalement redevable à M. Parmentier. La manne de I'Israélite n'étoit un aliment que pour lui seul : la pomme de terre est l'aliment de l'homme et de tous les animaux ; et de tous les végétaux nourrissans, elle paroît être le plus respecté des insectes. Il existe donc peu de plantes que l'on puisse comparer à la pomme de terre ; la plus généralement nourrissante elle est en même-temps une des plus productives et des plus salutaires. La vigueur de l'homme et la grande population, dans les Pays où l'on vit de ces tubercules, une partie de l'année, constatent ces trois grandes propriétés.

Ce qu'il y a d'étonnant, c’est qu'il ait fallu et qu'il faille encore dans plusieurs de nos provinces solliciter en faveur de cette branche si intéressante de l'économie rurale ; ce qu'il a de plus étonnant encore, c'est que l'habitant de la campagne se soit le plus opposé à cette culture,. et que le peuple des