Page:Parmentier - Traité sur la culture et les usages des pommes de terre, 1789.djvu/396

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villes ait dédaigné un aliment que le riche accueillait ; ce qui prouve que toutes vérités, soit physiques, soit morales, exigent le temps pour se propager.

On a publié, depuis quelques années, beaucoup de mémoires sur la Pomme de terre ; mais on est redevable à M. Parmentier de ce qui a été dit et fait de plus complet sur cet objet ; personne ne s’est en effet occupé d’une manière plus suivie de cette culture, et il est devenu le centre de correspondance de tous ceux qui s’y sont adonnés : en conséquence, riche de ses propres expériences, et des observations qui lui ont été adressées, M. Parmentier a entrepris de les réunir.

Un ouvrage de ce genre prouve combien sont insuffisans la plupart des articles isolés d’agriculture : celui qui traite d’un art en entier, s’impose la loi d’être concis ; chaque partie ne peut pas être approfondie. Quand, au contraire, on s’attache spécialement à un objet, il faut, s’il est possible, ne rien laisser à désirer ; on n’en dit jamais assez à celui qui veut exécuter : aussi M. Parmentier s’est-il proposé de réunir, dans le traité qu’il a soumis au jugement de la Société, et dont nous rendons compte, tous les détails relatifs à la culture et aux usages de cette plante ; et pour rendre son traité encore d’une utilité plus générale, l’auteur l’a terminé par un résumé qui forme une instruction pratique à la portée du cultivateur. Il est utile de présenter à cette classe laborieuse, des maximes qui, par leur brièveté et leur simplicité, soient faciles à concevoir, et se graveur promptement dans la mémoire.

Il est à désirer que les administrateurs de nos