Page:Pascal - Pensées, 2e édition G. Desprez, 1670.djvu/352

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membre du corps dont Jésus-Christ est le chef. On aime Jésus-Christ parce qu’il est le chef du corps dont on est membre. Tout est un : l’un est en l’autre. Si les pieds et les mains avaient une volonté particulière, jamais ils ne seraient dans leur ordre, qu’en soumettant cette volonté particulière à la volonté première qui gouverne le corps entier. Hors de là ils sont dans le désordre et dans le malheur. Mais en ne voulant que le bien du corps, ils font leur propre bien.

[§] La concupiscence et la force sont les sources de toutes nos actions purement humaines. La concupiscence fait les volontaires, la forces les involontaires.

[§] D’où vient qu’un boiteux ne nous irrite pas, et qu’un esprit boiteux nous irrite ? C’est à cause qu’un boiteux reconnaît que nous allons droit, et qu’un esprit boiteux dit que c’est nous qui boitons. Sans cela nous en aurions plus de pitié que de colère.

Épictète demande aussi pourquoi