Page:Pastoret - Ordonnances des rois de France de la troisième race, tome 15.djvu/456

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DE LA TROISIÈME R A C E. 373

[occasion du siege mis devant laditte ville par les ennemys lors dil Roy nostredit seigneur, en l’an mil quatre cent et trente, et autrement, ont esté destruictes et abatues ; item, du boys mort gisant et sec en estant pour ardoir ; item, de y mectre en pasnage deux pourceaulx par chacun habitant ; item , le pasturage de leurs bestjaillx, ainsi et par la forme et maniéré dont ont accoustumé d’en joyr et user, et que le contiennent leursdittes chartes et privileiges, sans leur donner destourjjier ou empeschement au contraire ; en tout ce, les ordonnances royaulx faites sur le fait desdittes forestz entièrement gardées. En tesmoing de ce, nous avons scellé ces présentes de nostre scel à ce ordonné. Donné oudit Compiengne , Je quatriesmejour de Juillet, l’an mil quatre cent soixante dix-neuf. Ainsi signé : Ducque. (ci) Réintégration des Habitans de Bordeaux dans tous les droits dont ils jouissoient avant que les François en fissent de nouveau la conquête sur les Anglois.

(b) Confirmation des Lettres accordées par Edouard, Prince de Galles, et par Jean, Duc de Lanc astre, dans le quatorzième siècle, aux Habitans de plusieurs lieux des environs de Bordeaux, sur le paiement de la taille et des autres subventions publiques.

LOYS, par la grâce de Dieu, Roy de France ; savoir faisons à tous presens et advenir, nous avoir receue l’humble supplication de nos chiers et bien-amez les maire, jurats ct commune de nostre ville et cité de Bourdeaux, contenant que ladite ville et tout le pays d’environ ont esté par moult long temps tenuz et occupez par noz anciens ennemis et adversaires les Anglois, et jusques en l’an mil cccc cinquante ung, que feu nostre trez-chier seigneur et pere, que Dieu absoille, conquist, reduisist et mist ladite ville et cité de Bourdeaux en son obeyssance ; après laquelle conqueste et réduction, nostredit feu seigneur et pere loua, ratiffia, CQnfirma et approuva ausdits supplians tous et chascun les privillaiges, franchises et libertez dont iis joyssoient au temps et paravant ladite conqueste et réduction, et voulut que ilz et leurs successeurs en joyssent doresenavant à tousjours perpétuellement (c). Ht ung an après ou environ, feu sire de Talbot (d), chevalier anglois, et grant nombre de gens de guerre du royaume d’Angleterre arrivèrent à puissance devant nostredite ville et cité de Bourdeaux, en laquelle ils entrèrent, et la mirent derechief, avecques grant partie des autres places dudit pays, en lobeyssance de nosdits ennemis : et à ceste cause, nostredit seigneur et pere retourna à puissance sur ledit pays, et reprinst sur nosdits ennemis toutes les places qu’ils y avoient prises, et semblablement remist en son obeyssance nostredite ville et cité de Bourdeaux (e) ; et au regard desdits privillaiges qu il avoit confermez ausdits supplians en faisant ladite première conqueste d icelle ville, il les print en sa main pour en faire à son plaisir. Et depuis, luy Notes.

Ja) Trésor des chartes , registre 198 , et son fils avec lui : le père étoit âgé de pieceîoi. , quatre-vingts ans ; c’est lui qui avoit com-Jb ) Trésor des chartes, registre 108, mandé les troupes angloises au siège d’Or-P ‘èce 200. Jéans.

fc)Les lettres de Charles VII ont été im- (e) La Guienne rentra alors sous la domipnmees, tome XIVpages 2jo et suiv. nation des Rois de France, pour n’en plus M) Talbot, Comte de Shrewsbury. Ce sortir. Elle en avoit été séparée pendant trois Allant capitaine mourut les armes à la main, siècles. Louis XI,

à Bordeaux,

le 20 Mars

i46i.

Louis XI,

à Bordeaux,

Mars i46i.